samedi 22 novembre 2014

Canaries chapitre 2

Bonjour à tous,

Je vous écris depuis le port de Gran Tarajal, bien installée à l'intérieur du bateau qui s'agite dans tous les sens pour cause de mauvais temps (pluies torentielles et vent de sud important), au doux son des amarres qui grincent. Voici l'occasion rêvée de vous donner des nouvelles avant de regagner la mer lundi matin direction le sud (Dakhla au Sahara occidental puis le Sénégal). 

Nous voilà maintenant depuis près de 15 jours sur l'île de Fuerteventura où Django a eu l'occasion de découvrir les moindres recoins du port de Gran Tarajal. Nous avons réussi le défi de sortir Django de l'eau en obtenant l'autorisation de Gran Canaria (l'île d'à côté, ne pas chercher de logique ;-) et en coordonnant l'équipe du port qui gère la place de parking, Yvan qui gère les berres pour poser le bateau et la confradia de pesca en charge de la grue. Une fois le bateau hors de l'eau, nous avons travaillé quelques jours dessus (réparation de la coque suite au choc avec un objet non identifié en navigation ; nouvelle couche d'antifooling noire et non plus bleue ; installation du pilote automatique ; coutures ; etc...) et sommes soulagés depuis qu'il a regagné l'eau, son élément de prédilection, vendredi dernier. Un bateau, c'est quand même plus confortable quand ça flotte ! 

Gran Tarajal
Navigation Arrecife-Gran Tarajal




Avant...
Après !

Ce bricolage ne nous a pas empêché de partir à la découverte du sud de l'île (punta de Jandia), aidés par les touristes allemands qui n'ont pas hésité à nous prendre en stop, puis l'est de l'île où nous avons exploré les routes entre Betancuria et Paraja. Les paysages sont désertiques, assez similaires à ceux de Lanzarote, même s'il semble y avoir un peu plus de végétations et que les dromadaires sont remplacés par de nombreuses chèvres qui peuplent l'île et agrémentent la cuisine locale. 



Punta de Jandia
          















Rando entre Betancuria et Paraja








Ces 2 semaines passées à Gran Tarajal nous permettent de faire de belles rencontres.

Nous avons notamment été accueillis, le jour de la sortie de l'eau de Django, par nos voisins de parking, Marta et Rafa, des espagnols qui retapent leur bateau de 12 mètres pour un long voyage vers le pacifique.











Nous organisons un barbecue franco-espagnol 
mémorable au milieu des bateaux grâce au délicieux thon offert par les pêcheurs locaux et cuisiné par Inaqui.

La Romeiria de Sao Diego, procession en l'honneur du saint, nous permet d'apprendre les pas de danse traditionnelle et de rencontrer un couple de retraités français, Françoise et Jean-Pierre qui vivent une partie de l'année en France et migrent chaque hiver sous le soleil des canaries.





Ils nous prennent sous leur aile et nous invitent chez eux pour un repas digne d'un restaurant 4 étoiles. La revanche aura lieu sur Django autour d'un dîner crêpes bien sûr... Jean-Pierre nous prépare un pied de tomate qui, nous l'espérons, survivra aux conditions météo et nous permettra d'avoir notre propre potager en mer !




Les mélanges de voyageurs sont souvent improbables mais toujours riches : Pili et Nicolas, un couple de bateau-stoppeurs hispano-belge prêt à tout pour trouver un voilier qui leur fera gagner le Mexique ; Franck, un militaire flamand qui me fournit en musiques d'Elvis Presley ; Felix, un skipper italien qui navigue sur les flots depuis toujours et avait déjà rencontré Claire, Gaetan et leur first 30 Ty Punch en 2013 ; Nelly, une bretonne endurcie qui a tout largué du jour au lendemain pour partir seule sur son challenger scout alors qu'elle n'avait prseque jamais navigué ; Ludo, un bordelais qui enchaîne les galères sur son catamaran, Peter, un anglais retraité qui vit aux canaries et navigue avec ses deux chiens... tout ce petit monde se retrouve et sympathise autour de soirées improvisées sur le ponton. Ici, nous nous sentons plus que jamais européens !  

Nouvelle rubrique : le coin légende pour les petits et grands enfants. Légende des Guanches qui vivaient sur l'île de Tenerife avant la conquête espagnole, à propos de l'éruption du volcan El Teide au 13ème siècle (El Teide est le plus haut sommet d'Espagne avec ses 3 718 m d'altitude).  
Les Guanches pensaient que Guyotal, le diable, vivait à l'intérieur de la montagne El Teide. Un jour, quittant sa tanière souterraine, le diable vit le soleil. Jaloux de sa lumière, il s'en empara et la cacha dans son antre, provoquant la mort, la destruction et l'obscurité sur l'île. Les Guanches prièrent alors Chaman, le Dieu du ciel, de les aider. Ce dernier engagea un long combat avec Guyota à l'intérieur du volcan. Les Guanches surent que Chaman avait gagné quand ils se levèrent un matin pour voir le soleil de nouveau dans le ciel et le volcan coiffé d'un couvercle de roc enfermant le démon pour toujours. 

Nous vous embrassons.
Mathilde et Olivier 


3 commentaires:

  1. Merci pour ces magnifiques récits, qui nous donnent de plus e plus envie d'être avec vous. Gros bisous. Fabrice et Catherine

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  2. Spéciale dédicace à Ronan, aux binicais et tous ceux qui ont assisté au mariage civil : nous avons croisé aux canaries un fan de l'ancienne boîte de nuit le radeau de BInic !

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  3. On parle du Radeau jusqu'aux Canaries !!! Mais y binicasse t-on ?? Super récit et belles photos.. qui font rêver et voyager. Bravo !
    Maud

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